En 2018, Philippe Laperrière chute en vélo de montagne.
Victime d’un traumatisme crânien, il souffre de séquelles importantes qui l’empêchent de retrouver sa capacité de concentration. Il est pourchassé par des étourdissements, des maux de tête. Mais les directives de repos qui lui ont été prescrites – car les analgésiques comme l’acétaminophène ou l’ibuprofène sont proscrits dans son cas – et qu’il respecte scrupuleusement ne parviennent pas à l’en soulager.
Une situation pénible et angoissante pour n’importe qui. Mais plus encore pour cet abonné à l’hyperactivité qui carbure aux défis, aux projets multiples et à l’apprentissage en série.
Nous sommes alors quelques heures avant la légalisation du cannabis au Canada.
Au fil de ses recherches afin de trouver un remède à son mal, Philippe prend connaissance des vertus alléguées du CBD, composant sans effet psychoactif du cannabis. Intrigué, il en fait l’essai en se procurant un des produits en vente dans sa SQDC locale, seulement quelques jours après l’ouverture. Le succès est aussi instantané qu’inespéré.
Les symptômes qui le traquaient et l’empêchaient de reprendre sa vie d’avant s’atténuent, puis disparaissent complètement. Il retrouve son bien-être, et avec celui-ci, l’énergie de concevoir de nouveaux projets, plus vive que jamais.
La science du cannabis
L’idée lui vient donc naturellement d’approfondir ses connaissances en matière de cannabis thérapeutique. Il découvre le milieu de la production, effervescent, s’inscrit à l’immense congrès consacré au cannabis à Las Vegas et part à la découverte de ce monde qui le fascine.
Ce qu’il découvre concernant l’avancée des recherches scientifiques en la matière finit de le convaincre. Presque immédiatement, il fonde le groupe Fuga, rassemble des partenaires d’affaires et, avec leur soutien et celui d’une équipe d’experts triés sur le volet, il se lance dans la production de cannabis médical.
Mais il a envie de faire les choses différemment. À sa manière, qui est aussi celle de son époque et de laquelle transpire le respect des individus, de l’environnement et des lois.
À travers Fuga, Philippe et son équipe souhaitent avoir un impact positif sur la société. D’abord, dans les communautés qui accueillent leurs installations (l’entreprise consacre 1 % de ses revenus à des projets de développement local). Ensuite, de façon plus large, en restreignant leur empreinte carbone.
Petits lots, qualité exceptionnelle
Pas question, donc, d’imiter les grands producteurs qui cultivent le cannabis en employant des méthodes industrielles.
Dès le départ, Fuga se démarque par son souci de faire les choses avec soin. Parce qu’il s’agit, après tout, de produire une plante qui sert à soigner les gens, autant s’assurer qu’elle réponde aux exigences des plus fins connaisseurs comme des scientifiques chargés de la transformer.
Cultivé selon des méthodes biologiques qui s’appuient sur l’usage de sols vivants, le cannabis de Fuga doit être impeccable de tous les points de vue. D’où l’idée, aussi, de le produire en petits lots, suivis scrupuleusement par des agronomes et des horticulteurs qui surveillent de très près la croissance puis la floraison des plants. Ceux-ci sont traités aux petits soins, et si peu nombreux qu’on peut facilement détecter le moindre problème et s’assurer en permanence de la qualité des nutriments qu’ils reçoivent.
L’objectif est ambitieux et clair : produire un cannabis de première qualité, appelé à devenir une référence dans le milieu, tant chez les acheteurs de cannabis médical que pour les chercheurs et les transformateurs.
* Fuga est présentement en processus d’obtention de licence, et espère l’avoir à l’automne 2020 pour enfin produire et commercialiser cette fleur bénéfique qui gagne à être connue.